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La mort du bourdon
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19 octobre 2018

La vie s'en va

Sa vie s'en va, mais elle ne le sait pas. Elle n'a pas compris que petit à petit son corps s'endort. Ce cancer qu'elle porte depuis plus de dix ans, parait-il, l'emporte vers un monde meilleur, je l'espère pour elle. J'espère juste qu'elle partira en paix.

Les médecins ont dit qu'il était arrivé à la suite d'un gros choc. Inutile de chercher, et ce printemps, après notre dernière dispute, il est devenu foudroyant.

Je n'ai pas voulu cela, c'est trop cher payé. elle aurait pu vivre pour demander pardon à ses filles, vivre pour que nous tentions de comprendre, mais elle a préféré lâcher prise.

Je n'ai pas pu aller la voir, et je ne le pourrais pas.

 Est-il normal de ne pas avoir de peine, de ne pas arriver à oublier?
 
Elle n'a pas su prendre soin de ses enfants, mais j'aurai toujours un autre doute: c'est qu'elle n'ait pas pris soin des enfants qu'on lui confiait.
 
Je suis mère et je ne peux accepter.
 
je n'arrive pas à oublier que, jusqu'au bout, elle a menti, trahi.
 
Alors tant pis, elle partira avec ce que j'ai pour elle: de la rancœur. Mais elle ne le saura pas et je n'attendrais pas qu'elle me demande pardon, parce ce qu'elle ne le fera pas. Elle n'a pas compris qu'elle mourrait.
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19 octobre 2018

Petite Marie

Lorsqu'elle m'a demandée quelle est ma résolution pour 2018, je lui ai dit:

-Cette année, je règle mes comptes.
Mais, vraiment, il m'en coûte.
"Mon Dieu", qu'est ce que je dois encore donner pour en sortir, n'ai-je pas assez payé, que voulez-vous encore de moi.
 
Il y a dix ans, vous aviez pris possession de mon esprit. Aujourd'hui, c'est mon corps qui se met en colère et que vous essayez de posséder, mais je vais en sortir, je le promets.
Je me suis enfermée dans une emprise presque sectaire,  il y a  quarante trois ans, il m'a fallu  dix ans pour en prendre conscience, essayer d'en sortir.
 
Mais est-ce définitif ou bien est-ce ma vie toute entière qui doit être ainsi, sans pourvoir jamais être maître de ses idées, de sa vie, de soi.
Avoir le bourdon.


C'est simplement une histoire de goût personnel : il y a ceux qui préfèrent ramper, ceux-là "ont le cafard", et ceux qui préfèrent voler (en l'air, pas dans les magasins), et ceux-là ont le bourdon.
Mais les symptômes sont bien les mêmes : il y a comme un mal-être.
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